Compte-rendu des Habitants – Démarche Quartier Gare/République du 17 novembre 2009 – « Gestion de l’espace public – Propreté – Cadre de vie »
Démarche Quartier République/Gare du 17 novembre 2009 
« Gestion de l’espace public – Propreté – Cadre de vie »
Ordre du jour :
– Gestion de l’espace public
– Propreté
– Cadre de vie
Participants :
– Stéphane Peu, maire adjoint délégué à la démarche quartier
– Laurent Russier, conseiller municipal
– Galla Bridier, responsable Démarche quartier République/Gare
– Responsable de la police municipale, Mairie de Saint-Denis
– Robert Figuéras, responsable de la propreté, Plaine Commune
– Responsable Espaces Verts, Plaine Commune
– Responsable Voirie, Plaine Commune
– Une soixantaine d’habitants
Introduction de l’adjoint au maire Stéphane Peu
– Rappel des derniers évènements médiatiques sur le quartier de la gare
– Rappel de la dernière cellule de veille sanitaire auxquels les habitants du quartier ont assisté pour la première fois
– Rappel des promesses du ministre de l’intérieur lors de son déplacement le 15 Septembre dernier
>> Amplitude horaire concernant l’ouverture de l’antenne de police parvis de la gare a été annoncée : couvrir l’amplitude horaire de l’ouverture de la gare SNCF. En réalité, l’antenne de police est ouverte de 7H30 à 21H00.
>> Inquiétude sur la pérennité des renforts d’effectifs (50 policiers annoncés par Mr Hortefeux), risque de désengagement sur la durée à cause de la mutualisation des moyens de police (Grand Paris de la préfecture). Rappel de la nécessité de pérenniser ces moyens.
>> Les 50 policiers annoncés ne font pas partie de la police nationale mais de la police ferroviaire. Ce sont des employés SNCF…
>> Le périmètre d’intervention de l’antenne de police du parvis de la gare se limite aux abords de la gare SNCF et ne couvre donc pas le quartier de la gare
– Rappelle que 4 gardes de l’environnement seront affectés au quartier de la gare. En attendant leur recrutement, des policiers municipaux assurent cette mission notamment en assurant la sécurité aux abords des écoles.
– S. Peu nous informe que la ville va relancer la préfecture pour une nouvelle cellule de veille sanitaire avant Noël 2009.
Réaction dans la salle
1. Réaction de la responsable de l’association « Sans Crier Gare »
– Depuis 4 semaines, les renforts de police ont nettement diminué sur le quartier de la gare.
– Une dizaine de dealers rue Brise Échalas est revenue dans cette rue et se regroupe au niveau de l’arrêt de bus
– Le 29 Rue Auguste Delaune continue à être un endroit de deal
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– Les deals sont un peu plus discrets mais les dealers n’ont jamais quitté le quartier de la gare
– Des intrusions de plus en plus fréquentes dans des copropriétés jusqu’à là épargnées (16 Rue Dezobry par exemple)
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– La tension est palpable et les habitants ont le sentiment de revenir peu à peu à la situation de départ avant le déplacement du ministre
– Les habitants se trouvent exposés seuls pour gérer les intrusions des dealers et toxicos.
– Effet positif, le nombre de toxicomanes a nettement diminué.
– Les habitants ayant approché les médias pour crier leur ras le bol sont exposés.
– Qu’en est-il des médiateurs annoncés par la ville pour 2010 ?
– Compte tenu du contexte, n’est-il pas grand temps d’accélérer la mise en Å“uvre de cette solution pour assurer une « interface » entre riverains, les toxicomanes et les dealers ?
– A la dernière cellule de veille sanitaire, le 13 octobre dernier, il était question que la suivante devait avoir lieu 4 à 5 semaines plus tard soit la semaine en cours. Envisager une cellule de veille sanitaire dans un mois est bien tardif, il y a urgence de la reprogrammer.
2. Réaction d’un habitant rue du Port
– Un habitant signale l’intrusion de dealers de crack qui se trouvaient auparavant dans la rue Brise Échalas dans leur bâtiment situé au 15 rue du Port
3. Réaction d’habitants rue des Moulins Gémeaux
– Des habitants de la rue des Moulins Gémeaux alerte sur les actes de délinquances répétés, notamment des bris de glace
– Les personnes âgés n’osent plus sortir. Une a été récemment victime d’une fracture du col du fémur suite à une chute.
4. Réaction d’une habitante rue Gisquet
– Elle souligne l’effort fait par le citoyen
– Est-ce que les habitants doivent « se prendre en main » et chercher seuls si tel comportement est ou non légal, alors que nous payons des gens pour faire ce travail ?
– Cet effort se fait par le citoyen à la place des élus et des pouvoirs de police et de justice. Est-ce à dire qu’il faudra aller encore plus loin et faire nous-mêmes la police !?
– Les habitants sont contraints de faire de la délation (et cela leur pose un cas de conscience) pour trouver des solutions :
>> Non respect des fermetures des commerces et restaurants, terrasses illicites, …
>>Elle pose également la question de l’organisation d’un conseil municipal sur la sécurité et le cadre de vie avec l’opposition : qu’en est-il ?
– Mr Peu ne répondra pas à cette dernière question.
5. Réaction d’un habitant rue Fontaine
– Il a rappelé la situation vécue par les riverains rue Fontaine (urine, canettes, bouteille, …).
– Cite l’exemple du tag sur un mur blanc. Si on n’efface pas le tag immédiatement, d’autres s’ajouteront. L’entretien doit se faire aussi fréquemment que possible pour éviter que la saleté appelle la saleté.
6. Réaction du directeur de l’école Jules Vallès
– Il a rappelé ce qu’une police de type UTEQ (police de proximité) serait plus adaptée sur le quartier de la gare et qu’il faut l’exiger. Elle a été mise dans d’autres quartiers de la ville.
– Il a enchainé par la lecture d’un courrier adressé depuis des années (depuis sa prise de fonction) à la ville au sujet de la propreté, l’entretien des abords de l’école et le cadre de vie.
– Aucune réponse ne lui a été faite à ses divers courriers ni à sa prise de parole d’ailleurs.
– A l’issue de la lecture de son courrier, une copie a été distribuée à tous les élus et responsables présents.
Intervention de Robert Figuéras, responsable de la propreté, Plaine Commune
– Rappel que Plaine commune gère 8 villes qui connaissent également des difficultés concernant la propreté.
– Précise les spécificités de Saint-Denis :
>> La plus grande ville de Plaine Co
>> Compte tenu des moyens de transports (ligne 13, T1, RER, …), il y a plus d’usages à Saint-Denis
>> Temporalité
>> Ville traversante
>> Le quartier de la gare est traversé par 60 000 usagers/jour
– Il rappelle que les moyens doivent être adaptés à ces spécificités
– Il précise que 165 agents Plaine Co Propreté sont affectés à la ville de Saint-Denis et interviennent 7j/7
– Spécificités des ressources humaines :
>> 17% d’absentéisme (ÉNORME !!!)
>> Moyenne d’âge de 46 ans : population issue pour la plupart issue de l’immigration, contrainte de travailler plus longtemps car pas suffisamment de trimestres pour une pension retraite suffisante
>>Le métier est dévalorisé (salaire, conditions de travail, agressions fréquentes, manque de motivation, manque de respect du travail rendu, pas de valeur ajoutée…)
– Il nous informe que ces derniers jours 28 courriers ont été écrits au maire et à Plaine Co au sujet de la propreté…(le buzz propreté est arrivé à destination 😉 )
– Sur le quartier de la Gare (République non compris), deux balayeurs à temps plein sont détachés depuis mi-Septembre. L’effectif va passer à 4 balayeurs (budget correspondant de 35 000 €)
– Objectif des balayeurs, balayer tout le quartier de la gare quotidiennement toutes les rues incluses.
– Ce quartier va bénéficier de mesures spécifiques à compter de 2010 (programmes de lavage, requalification de l’espace public) : enveloppe de 135 000 €
– Questions soulevés par les habitants : Comment sont formés les agents ? Les moyens mis en Å“uvre pour motiver le personnel ?…pas de réponse. Le responsable reconnait que lui-même ne voit pas sa valeur ajoutée depuis des années. Il semble être démuni et bien seul…
– Des agents assermentés peuvent faire des « notes de frais » lorsqu’ils constatent des irrégularités, notamment au niveau du dépôt des poubelles. Récemment, 64 PV ont été dressés rue de la République pour dépôt de poubelles en dehors des horaires prévus.
– En 2006, environ 27 000 tonnes de dépôts sauvages ont été récupérés (coût d’environ 1 565 000 €) …
– Explique le découragement des agents car le travail n’est pas respecté. Les rues nettoyées se salissent très vite. Il y a un problème d’éducation.
– Selon lui : « Pour une ville propre, il faut des gens propres…. » en citant les propos d’un chercheur de CNRS (?). Certains habitants applaudissent cette petite phrase si réductrice et qui peut susciter bien des amalgames.
– Ce n’est pas un argument suffisant pour expliquer que le service de nettoiement n’arrive pas à faire face. Paris « capitale la plus sale du monde » montre bien que cet argument était à prendre avec des pincettes.
– Entre Paris et Saint-Denis c’est le jour et la nuit, et ce n’est pas une raison pour niveler par le bas !
1. Intervention d’un habitant rue Paul Eluard
– Existe-t-il une coordination entre tous les services de la ville et Plaine Co ? Cela semble indispensable pour venir à bout de toutes les irrégularités et les manques de respect quotidien…
– Il précise que la présentation du responsable propreté laisse entendre qu’il est seul à gérer ce problème et cela parait impossible à gérer sans le concours d’autres services
2. Intervention des habitants rues adjacentes de la rue de la République
– Ils rappellent les conditions dans lesquelles ils vivent au quotidien : traces d’urine, dépôts sauvages, irrespect des commerces (notamment une boucherie rue Gibault qui jette ses déchets de viande dans les poubelles d’ordure ménagère) …
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– Cela laisse entrevoir que le laisser aller n’est pas seulement du côté des usagers qui n’ont pas le sens de l’ « autre ». Il est aussi du côté des élus, des responsables, qui ne font peut-être pas tout ce que leur pouvoir leur permettrait de faire pour sanctionner un tel comportement.
3. Intervention d’une habitante de la rue Auguste Delaune
– Rappelle leur combat des habitants contre une boucherie située au 4 rue Auguste Delaune qui générait beaucoup de nuisance.
– Finalement ce commerce a cessé d’exister car il ne payait plus ses loyers…
– Le service d’hygiène informé, il aurait pu géré ce problème…il n’en était rien.
– S’interroge sur l’effectif car toutes les rues du quartier ne sont pas nettoyées
-S’interroge sur l’efficacité des moyens matériels utlisés.
4. Intervention d’une habitante de la rue Gibault
– A Saint-Denis on ne voit que des poubelles, certains anciens immeubles ne sont pas dotés de local et les laissent en permanence à l’extérieur et d’autres ne les rentrent pas
– Précise que la saleté de la ville est un résultat d’un empilement d’incivilités de tous
– Propose de tout mettre à plat
– Communiquer sur les sorties/entrées des poubelles
– Coordonner les actions des différents services
5. Intervention d’une habitante de la rue Charles Michels
– Précise que l’éducation peut être efficace pour sensibiliser les enfants, mais certainement les adultes. Rue Charles Michels, ce sont les adultes qui ne respectent pas les règles et là c’est la sanction qui doit dissuader ces comportements.
– S’interroge pourquoi à Villiers-le-Bel ville qui connait des difficultés mais qui est nettement mieux entretenue que Saint-Denis.
6. Intervention de S. Durand
– Elle rappelle qu’une banderole faite par l’association SD & E au sujet de la propreté il y a quelques années avait été faite suite au constat toujours d’actualité.
– Elle rappelle que 25 mesures avaient étaient définies suite à cette manifestation. Des réunions dites « des 25 mesures » ont eu lieu régulièrement avec les élus…sans rien donner !!
Propositions des élus :
– Mr Peu propose :
>> L’augmentation de moyens techniques
>> Développement d’un effort d’information et d’éducation
>> Mise en place des sanctions sévères sans hésitation pour faire respecter les règles
– Pour l’exemple de la boucherie rue Gibault, Mr Peu est surpris et s’engage à vérifier ce point. Les services de l’hygiène sont en mesure d’intervenir dans ce cas.
– Laurent Russier propose qu’un groupe d’habitant travaille avec les services concernés. Plusieurs habitants ont accepté de participer à ces groupes de travail.
– Plusieurs habitants dont les adhérents de « Sans Crier Gare » se sont inscrits.
Intervention du Directeur de la Police Municipale
Fait le point sur les actions entreprises à son niveau :
– réunion du 09/11 avec les services d’hygiène, vétérinaire et les douanes : constat d’une nette amélioration dans les boucheries du quartier.
– présence au niveau du quartier de la gare, notamment au niveau des stationnements illégaux.
– Effectif = 22 fonctionnaires
– Mission de la police municipale : Application du pouvoir de police du maire (salubrité, stationnement, surveillance de la ville, respect des règles …)
– Ces pouvoirs font l’objet d’une convention passée avec l’état (ratifiée par un conseil municipal). Selon S. Peu, cette convention est accessible à tous et peut être demandée.
Horaires d’interventions :
– du lundi au vendredi de 8h00 Ã 21h00
– le samedi : de 10h00 Ã 18h00
– le dimanche : de 9h00 Ã 15h00
– Ce responsable semble être nouveau à Saint-Denis et semble surpris et heurté par les réactions des habitants en insistant sur « beaucoup de choses » qui ont été faites dont les habitants ne parlent pas…et sort des petites phrases  » c’est dur de travailler à Saint-Denis »…
– « Oui c’est dur aussi d’y vivre aussi alors y a du taff et en matière de respect des règles nous partons de loin réplique « Sans Crier Gare » » peut-être qu’avec 22 policiers municipaux, ce responsable est également démunis …quand on voit l’étendue de la ville et l’étendu du laxisme, il y a de quoi s’interroger !
– « Sans Crier Gare » demande qu’en est-il de la campagne contre les dépôts sauvages si médiatisé. Et a proposé de travailler avec les services techniques pour avancer sur ces différents sujets.
– Mr Peu a comparé ces questions récurrentes liées à la propreté à « une rage de dent » qui devient obsessionnel : « quand ça nous prend on ne pense qu’à ça »…
– Cette « rage de dent » met le doigt sur le manque de moyens adaptés et sur le manque d’organisation entre les services de la ville pour gérer efficacement l’espace public .
– Réduire les exigences des habitants à l’obsession est une bien curieuse façon de percevoir les besoins et exigences des citoyens.
Les sujets de la propreté et de la sécurité ont été si denses qu’il a été impossible d’aborder les questions des espaces verts et de la voirie.
Beaucoup d’habitants ont eu à cÅ“ur de se faire entendre sur des problèmes qui perturbent leur vie quotidienne : le ras le bol était perceptible et très fort.
Merci pour ce compte rendu fidèle… À très bientôt !
Saint denis traine une sale réputation de « laxisme » et c’est vrai.
Serait ce une illusion qui nous communique une belle « rage de dent » doublée de « névrose obsessionnelle » ? Non, hélas la réalité est là .
Le soir la rue ou les rues sont à peu près propres mais, comme l’on dit :« la nuit tous les chats sont gris » , le lendemain tout est à refaire entre les dépôts sauvages, sacs à ordures etc… sont de nouveau là et, pour le citoyen raisonnable (c’est tout de même la majorité) c’est très pénible à vivre. Je constate qu’il est très mal vu de prendre des initiatives personnelles.
c’est difficile de comparer avec d’autres villes ex : Epinay 46000 habitants 457 hectares, Saint Denis 100 000 habitants, sans compter tous ceux qui viennent de l’extérieur, et 1236 hectares.
Ce n’est pas parce qu’un élu de l’opposition en fait de manière excessive et parfois outrancière son cheval de bataille, que je ne partage pas, qu’il faudrait nier certaines réalités.
Merci pour ce rapport bien circonstancié.
Merci pour ce compte rendu, très intéressant surtout pour ce qui, encore une fois, est révélé sur l’attitude nonchalante de nos édiles.
J’ai eu l’occasion récemment de parler avec un balayeur dans une rue très sale du centre ville. Il m’a expliqué, et je souligne que ce n’est que sa version des faits à lui, qu’il est impossible que les rues soient propres alors que personne ne travaille. Par exemple, il me disait qu’il est le seul, parmi les agents affectés à ce quartier, qui balaye, les autres passent leurs journées à boire des cafés. De plus, après ses plaintes à son responsable (si l’équipe du matin ne fait rien, c’est sûr que lui il aura beaucoup plus de travail l’après-midi), il lui a été dit que les équipes du matin et de l’après-midi sont indépendantes et que donc aucune plainte allait être déposée à la hiérarchie.
Je trouve que ces plaintes n’ont rien de nouveau. Nous entendons souvent ce genre de discours, les thèmes qui se dégagent sont ceux qui garantissent de mauvaises performances partout:
– manque de motivation du personnel
– manque de contrôle ni de sanction vis-à -vis du personnel défaillant
– gestion de carrière sans méritocratie
– absence de contrôle sur les résultats.
Ce qui n’est pas non plus étonnant pour une société publique qui doit plus penser à entretenir son réseau de clientèle qu’aux résultats.
Ce qui me surprend, après réflexion, est que la propreté sur la ville de St Denis soit gérée en partie par Plaine Commune (ex. le balayeur en question) et en partie adjugée à Veolia. Je me dis que les interactions doivent se faire avec plus de difficulté. Si quelqu’un sait exactement qui fait quoi pour la propreté de St Denis et qui embauche qui serait très intéressant, ainsi que des comparaisons avec d’autres villes (nous devons vraiment créer à St Denis ce respect pour les bonnes pratiques, qui sont totalement méprisées ici, où on s’appuie au contraire sur la spécificité de cette ville, sale et désinvestie comme aucune autre).
Hélène,
Ton intervention en démarche quartier était structurée et surtout constructive. Tu as bien résumé la problématique en rappelant que c’est un ensemble de paramètres mis bout à bout…aboutissent à ce laisser-aller général cautionné par un manque de volonté politique.
J’admire ton sang froid, après quatre ans de vie à Saint-Denis, je suis en rage de constater à quelle point les dysfonctionnements sont profonds dans notre ville…suis-je obsédée ? Dois-je consulter mon dentiste Mr Peu ? 😉
Biz
Mais non ma chère SAM tu n’est pas obsédée et, je ne t’enverrais pas chez le dentiste 😉
Je ne fais pas partie de ceux qui se résignent et je ne sais pas si c’est le sang froid qui me guide mais je pense que dans tout être humain il peut y avoir quelque chose de bon.
C’est sans doute ma vieillesse et mes faiblesses qui me conduisent à essayer de temporiser et d’agir.
Merci pour ce compte-rendu.
Il est extrêmement frappant de voir la démoralisation patente du responsable de la propreté. Il y a à l’évidence un grave problème de savoir-faire en matière de motivation et de coordination des personnels à Plaine Co.
Si on additionne cela à l’inertie des personnels (travail pas fait…?!) et au discours, qui me stupéfie de la part d’un gestionnaire d’une commune de gauche: « Pour une ville propre, il faut des gens propres…. »…
De deux choses l’une :
1. ou bien effectivement on a un discours d’accueil de la misère du monde et l’on pense en fait de façon xénophobe (les pauvres et les gens venus d’ailleurs ne savent pas se tenir), ce qui est le comble du cynisme;
2. ou bien on est de bonne foi devant la réelle incivilité des Dionysiens (et je ne crois pas que ce soit une minorité qui ne respecte pas les règles), qui croît avec l’arrivée de populations de plus en plus précaires socialement, et dans ce cas il faudrait agir avec force, sérieusement (et ça coûte cher, on le voit) pour prévenir, informer, et sanctionner durement.
Sinon, il n’y a plus qu’à subir et nous sommes nombreux à ne pas vouloir nous y résigner. Le désir de propreté est aussi une question de dignité.
L’espace public est comme l’appartement commun (mais peut-être dans la tête de beaucoup n’est-il plus que l’affaire des « autres », de l' »État », des « nettoyeurs »…).
Je voulais ajouter que ce blog (et les personnes qui le font vivre) est pour moi une véritable bouffée d’oxygène. En dehors de mon travail ici, je ne croyais plus à des solidarités de ce type. 😉
il y a « la rage de dents » qui nous conduit chez le dentiste.
Et il y a « la rage dedans » provoquée par le mal de vivre a St Denis et ça nous ne savons plus où le soigner car ceux qui pourraient le faire ne répondent pas à notre souffrance.
@Thierryb
Ok avec tes propos.
Et merci pour ton compliment sur le blog…beaucoup de personnes veulent te rencontrer mon cher blogueur 🙂
@goldo
Joli jeu de mots pour exprimer ces maux qui nous donnent cette rage de nous battre 😉
Vu le montant des taxes relatif à l’entretien des rues, et bien non Mr Peu ce n’est pas « une rage de dents »… c’est un peu plus bas dans notre anatomie que l’on a mal !
Ci-joint une photo prise ce midi impasse Alphonse combes.

Voilà pourquoi je remets en cause les impôts locaux et leur augmentation.
Je précise que ces déchets sont restés là deux jours au moins.
Voilà notre quotidien quand nous partons ou revenons de travailler.
quand ce n’est pas la saleté qui nous attire c’est le stationnement anarchique a cause comme d’habitude le W.E les cérémonies a l’église. Vers 21h30 des coups de klaxons attirent mon intention. Un camion venant de la rue Charles Michels pour se rendre rue du Port côté Ile St Denis est bloqué a cause de voitures garées n’importe comment. Je vois la police arrivée,enfin elle se déplace et pourra constater ce que nous vivons tous les W.E car bien sur embouteillage dans la rue Charles Michels,donc plus de bus et les gens de ce temps là attendent au froid,finalement puisque ça dure ils partent a pieds. Ils ont débloqué les voitures génantes en se faisant aider des chauffeurs bloqués mais a priori il n’ya eu ni PV ni enlèvements. Il est 22h45 et toutes les voitures mal garéees sont encore là . Priorité a l’anarchie. Goldo