Compte-rendu Municipal – Démarche Quartier Gare/République du 17 novembre 2009 – « Gestion de l’espace public – Propreté – Cadre de vie »
Compte rendu démarche quartier République/Gare
17 novembre 2009
55 personnes présentes
Ordre du jour : gestion de l’espace public, propreté et cadre de vie
En introduction, Stéphane Peu propose de solliciter le préfet afin de réunir une cellule de veille avant noël ; la dernière datant du 13 octobre 2009, avec des représentants des associations du quartier. Cela sera l’occasion de refaire un point sur les effectifs policiers, leur travail, l’accompagnement sanitaire et social des usagers de drogues.
Il est important de rester vigilants et que les engagements soient tenus. Les habitants témoignent de la présence de plus en plus discrète de la police nationale, de la recrudescence dispersée des groupes de dealers et d’usagers de drogues dans les copropriétés (29 rue Delaune, immeuble Nexity – rue Brise Echalas, rue Gisquet, 15 rue du Port).
Il y a eu quelques menaces de dealers envers les habitants qui avaient autorisés les tournages des documentaires de chez eux.
Une habitante déplore le fait que cela soit les habitants qui doivent faire leurs propres enquêtes concernant le respect des procédures engagées contre les commerces.
Une autre habitante exprime sa grande inquiétude quant à l’éventualité de passer un troisième été comme les étés 2008 et 2009. Cela n’est pas imaginable.
La directrice du centre de loisirs estime que des améliorations ont eu lieu aux abords de l’école concernant la sécurité. Il y a eu des problèmes mais rapidement réglés par la police municipale dont le relais a été pris par les gardes de l’environnement.
S’agissant des commerces, les procédures sont longues et les élus le regrettent. Cependant les services municipaux et de Plaine Commune sont sur le terrain et connaissent toutes ces situations.
Un habitant de la rue Fontaine témoigne de la situation (plus de 40 personnes en situation de squat sur l ‘espace public en prise avec l’alcool et à la drogue) et constate que les dégradations entraînent les dégradations (exemple : des tags qui appellent les tags).
Stéphane Peu rappelle que la présence de la police municipale a été accrue dans le quartier ainsi que les effectifs des gardes de l’environnement.
Intervention du directeur de l’école Jules Vallès : s’interroge sur l’efficience du système policier et de ses méthodes. L’école Jules Guesde a été commotionnée par l’éclatement du trafic. Mr. Schneider pose la question de la réappropriation du quartier par ses habitants. Il lit une lettre adressée aux élus de Plaine Commune et de la Ville concernant les défauts d’entretien et de gestion de l’espace public aux alentours de l’école. Il redistribue la lettre aux élus et à l’ensemble des agents administratifs présents.
Une habitante du périmètre République/Péri regrette le changement d’horaires du ramassage des ordures ménagères qui est passé du matin au soir.
Intervention de Mr. Figueiras, directeur de la propreté de 8 villes de Plaine Commune.
Saint-Denis représente une spécificité dans le sens où c’est une ville traversante et donc très visitée. 165 agents agissent sur le territoire de Saint-Denis.
Il y a 17 % d’absentéisme (absences, congés maladies, etc…). La moyenne d’âge est de 46 ans ; il y a des agents de plus de 60 ans qui travaillent. La plupart des agents ont envie de travailler mais il y a une certaine baisse de la motivation avec le manque de respect qui leur est conféré.
Il y a quelques semaines, 64 notes de frais ont été dressées contre des commerçants sortant leurs ordures après le passage de la benne. 28 commerces ont écrit aux élus pour demander une amnistie mais il n’en sera rien.
Une habitante intervient concernant les méthodes de formation et de motivation des agents et demande le nombre d’agents présents dans le quartier de la Gare.
Depuis le mois d’août 2009, 4 agents nettoient le quartier matin et après-midi (coût de l’opération : 35 000 €). Dès le 1er janvier 2010, 135 000 € sont fléchés pour le quartier de la Gare uniquement. Il y aura des opérations spécifiques de lavage, de requalification de l’espace public.
En 2006, 27 000 tonnes de dépôts sauvages sur le territoire de Plaine Commune ont été ramassées , cela a coûté au contribuable 1 875 000 €.
Le cas de la Boucherie au droit des rue Courte/rue Gibault : déversement des huiles de viande dans les égouts urbains, restes de viande jetés dans les poubelles d’ordures ménagères.
Monsieur Figueiras explique qu’une « ville propre est habitée par des gens propres ». La propreté est un métier difficile et n’estime pas avoir de valeur ajoutée dans son travail depuis dix ans.
Stéphane Peu exprime qu’il y a une nécessité de renforcer le respect de la règle. Cela passe par un volet éducatif, informatif et réglementaire par la sanction.La question des moyens affectés à ces questions est aussi évoquée.
Selon une habitante, il règne une confusion sur les horaires de sorties des poubelles. Il y a un sentiment d’impunité à Saint-Denis, les gens pensent qu’il leur est tout permis.
Laurent Russier insiste sur la coordination entre les services municipaux et intercommunaux qui est réelle.La proposition est faite qu’un groupe d’habitants et les professionnels du quartier fassent le tour du quartier et réfléchissent à des démarches de sensibilisation et d’éducation.
Il y a un appel fait à la sanction d’un avis général. Il est primordial que des procès verbaux soient dressés et les amendes recouvrées.
Intervention de Franck Lansoy :
Le 9 novembre 2009 lors d’une réunion entre différents services municipaux et de l’Etat, il a été constaté une nette amélioration de la situation des boucheries selon les services de l’Etat vétérinaires.
Il ajoute:
– 6000 contraventions sur le plateau piéton
– 24000 objets saisis dû aux ventes sauvettes
Il rappelle les missions dont notamment le stationnement, la mise en fourrière, la surveillance des écoles…
Horaires de la police municipale :
– lundi au vendredi de 8 h à 21 h
– samedi de 10 h à 18 h
– dimanche de 9 h à 15 h
Stéphane Peu reçoit le commissaire et les habitants du 2 rue Fontaine très prochainement.
Nous avons diffusé le compte rendu des habitants, ci-dessus le compte rendu municipal.
Chacun peut se faire son opinion.
On peut engu…er la Mairie et Plaine Commune tant qu’on veut, mais force est de constater un réel irrespect de l’espace public par de très nombreuses personnes, commerçants et particuliers, non ? Est-ce tabou de dire ça ?
Après, les mesures à prendre, l’organisation, ça se discute. Mais quand je lis cela:« 27 000 tonnes de dépôts sauvages sur le territoire de Plaine Commune ont été ramassées , cela a coûté au contribuable 1 875 000 €. »
L’idée: « je salis, de toute façon il y a des gens payés pour ça », comportement d’aliéné social, est très fréquente, chez beaucoup trop de gens, par ici !
Depuis dix ans, la dégradation des rues a accompagné la démographie de la ville et son revenu fiscal. C’est tout 🙁
Je sais, c’est pas bien… 😉
Effectivement, c’est pas bien de dire ça.
Pour faire court, disons que c’est la paupérisation de la Ville et ce qui en résulte !
Qui en est responsable ? et comment peut-on inverser cette tendance manifeste à tous égards ?
Merci d’avance de valider si possible ce bref commentaire pour le débat citoyen.