Mediapart – « Comment Pierrefitte-sur Seine a coulé »
Bonjour, Sam.
J’ai retrouvé par hasard un article très intéressant sur Pierrefitte-sur-Seine et sa situation calamiteuse en termes de paupérisation.
Nous qui nous plaignons si souvent de notre ville dans nos commentaires devrions ouvrir les yeux sur cette commune juste au nord de la nôtre, face à laquelle nous passons pour des riches (et c’est un peu le cas et je ne parle pas de Sarcelles, Epinay-sur-Seine, Villetaneuse, …).
(…) Et puis ce style d’article factuel (donc pessimiste) n’est pas forcément une bonne idée pour l’animation de ton blog. A toi d’en juger.
Par contre, on y voit comment une mairie socialiste à Pierrefitte ne peut faire grand chose face à un tel contexte. On critique souvent notre maire M. Paillard, mais changer de maire ne change pas les problèmes endémiques.
(…)
Nicolas Sarkozy a annoncé le 29 avril ses très grands projets pour la région capitale. Mais quels sont les besoins réels ? A quoi ressemble le Grand Paris qui existe aujourd’hui ? Mediapart a décidé de faire une première étape à Pierrefitte-sur-Seine. A moins de dix kilomètres de Paris, cette ville de Seine-Saint-Denis vit une sorte de descente aux enfers. Non seulement dans ses zones urbaines sensibles. Mais dans toute la ville, où la peur et l’envie de fuir ont saisi les habitants. Et personne ne voit comment freiner la paupérisation de la commune.
Chris
Ci-dessous des extraits de cet article publié l’an dernier.
Comment Pierrefitte-sur Seine a coulé
C’est un territoire à l’agonie, une municipalité (PS) désemparée, une ville qui se paupérise et se désagrège. Il y a encore moins d’une dizaine d’années, Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), présentait certes des difficutés, mais aussi des aspects attrayants. «Le centre-ville était un village. Aujourd’hui, il n’y a plus rien, regrette Christian Pernot, premier adjoint au maire en charge du logement. Tout a fermé: le poissonnier, le quincailler, le libraire, le bijoutier, les boutiques de prêt-à -porter… »
Rue de Paris, à deux pas de la mairie, «on ne trouve plus que des kebabs, des boucheries halal et des points téléphone», explique Guy Delaunay, qui dirige l’agence immobilère de la gare et qui a vu «la ville changer». Dans les cafés, on n’entend parler que de braquages et d’insécurité.
Beaucoup d’étrangers pauvres, qui ne trouvent pas de place dans le logement social, sont venus habiter la ville, où ils se logent tant bien que mal dans des conditions déplorables. A l’inverse, bon nombre de retraités partent en province. Et parmi les classes moyennes encore actives, ceux qui le peuvent, fuient vers des villes plus calmes et plus attractives, notamment dans le Val-d’Oise. «Il n’y a pas d’école privée à Pierrefitte. Beaucoup de parents ont donc fait le choix de partir», explique Hélène Selem, qui travaille à l’agence immobilière de la mairie.
A Pierrefitte, peuplé aujourd’hui d’environ 27.000 âmes, le revenu moyen par habitant s’élevait en 2008 à 7.020 euros (contre 12.974 dans l’ensemble de la région Ile-de-France et 9.953 euros en France). Ce même revenu moyen par habitant s’élevait à 6.186 euros en 1996 (contre respectivement 9.194 et 7.267 euros).
En 13 ans, remarque Pascal Druel, qui s’occupe des finances de la mairie, le revenu n’a donc augmenté que de 13% à Pierrefitte contre 41% au niveau régional et 37% au niveau national. Les inégalités entre territoires s’accroissent.
En 2002, 197 foyers de la commune étaient exonérés de la taxe d’habitation car ils payaient le RMI. Le chiffre a plus que triplé en 6 ans (653).
L’ancienne maire communiste, Catherine Hanriot, qui a perdu en 2008 cette ville qui était rouge depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, s’interroge encore: «Je ne comprends pas comment on a pu tomber aussi bas.»
Tous les indicateurs sont au rouge
Non loin du Stade de France, à proximité de la faculté de Saint-Denis (Paris VIII), disposant d’un arrêt de RER qui la place à seulement 15 minutes de Châtelet-les-Halles, Pierrefitte est pourtant une ville sans cÅ“ur, coupée en deux par la nationale 1, bordée de garages et de réparateurs qu’on traverse sans s’arrêter. Bref, «une ville résignée, sans le moindre bout de rue qui soit dynamique, sans locomotive», décrit un bailleur social. Même le Bricorama, qui devait incarner cette «dynamique» souhaitée par la ville à la frontière de Saint-Denis, n’a pas vu le jour.
Dès lors, comment la mairie peut-elle attirer de nouveaux habitants pour réinstaurer un peu de mixité sociale? Les programmes d’accession à la propriété (notamment ceux de ZAC Briais-Pasteur) sont censés séduire des professeurs ou des cadres désireux d’habiter près de Paris.
Plus question en tout cas de construire de nouveaux logements sociaux: la part qu’ils représentent s’élève déjà à environ 40%. Le maire, Michel Fourcade (PS), n’en veut pas un de plus.
Tous les indicateurs sont donc au rouge. Sauf ceux de la délinquance; officiellement tout du moins. D’après la préfecture de Seine-Saint-Denis, la délinquance de proximité serait en baisse de 8,8% entre 2007 et 2008 (la préfecture dit ne pas disposer de chiffres antérieurs). Les vols avec violence ont très légèrement augmenté (+3%), les vols à main armée bien plus nettement (+45%). «Mais c’est vrai dans toute la France», nuance la préfecture.
Les habitants, qui ne parlent que de ça, seraient-ils donc victimes d’un simple «sentiment» d’insécurité? Pas du tout, si l’on en croit la mairie. «Si les chiffres de la délinquance sont aussi bas, explique Christian Pernot, c’est parce que les gens ne portent plus plainte. Le commissariat prend un certain nombre de faits en main courante [NDLR: ce que nie le commissariat de Stains-Pierrefitte]. Surtout les gens ne croient pas qu’on retrouvera les agresseurs, et ils n’ont pas envie de perdre trois heures à attendre au poste avant de pouvoir déposer leur plainte. Mais tous les jours il y a des soucis. Samedi, il y a eu trois agressions. Deux personnes ont fini à l’hôpital: personne n’a porté plainte. Et combien de vols à la portière tous les jours sur la nationale qui coupe la ville en deux?», demande le maire adjoint.
«Mon mari me dit de ne plus mettre mes bijoux»
(…)
Mais en ville, ce sont les braquages qui font parler. Une vieille dame, gérante d’un bar en plein centre-ville et installée depuis 30 ans, a été braquée en pleine journée pour 150 euros. Un médecin a été agressé chez lui. Et les habitants ne cessent de rapporter d’autres exemples, nombreux, sans que nous ayons pu tous les vérifier. «Ce sont des choses qu’on ne voyait jamais avant, dit la gérante de l’agence immobilière de la mairie. J’ai grandi dans la Cité des 4000 à la Courneuve, et on ne voyait pas ça. Mais ici, maintenant, les gens ont peur. Mon mari me dit de ne plus mettre mes bijoux quand je vais travailler. Mais dans ce cas-là , on ne vit plus.»
Elle poursuit: «La ville est cassée. C’est devenue une sorte de boui-boui géant. N’importe qui peut vendre de l’alcool jusqu’à pas d’heure. Les policiers ne font pas leur travail, ils préfèrent mettre des contraventions.»
Les policiers en cause appartiennent à la police municipale. «Ils n’ont pas les mêmes attributions que la police nationale», rappelle la mairie. Et à 19h30, ils finissent leur service. Mais pour la mairie, le problème se situe ailleurs. Le commissariat le plus proche se trouve à Stains. «Il n’y a pas assez d’agents. Ils sont 139 à couvrir une zone de 65.000 habitants. Mais ça ne suffit pas. Nous ne voulons pas de policiers cow-boys. Juste des flics qui fassent leur boulot.»
La mairie a donc lancé il y a quelques semaines une pétition demandant un accroissement des effectifs de police. «On nous dit qu’on a la même chose que d’autres villes de même taille. Mais c’est ridicule. Neuilly-sur-Seine a beau avoir le même nombre d’habitants [environ 62.000], ils n’ont pas besoin d’autant de policiers que nous! Du coup il y a un sentiment d’abandon qui engendre la fuite des habitants», se plaint Christian Pernot qui explique que la ville veut renforcer sa police municipale. «Mais il y a une pénurie d’agents municipaux à recruter. Et les finances de la ville ne nous permettent pas de les attirer. Ils préfèrent aller à Saint-Denis, par exemple, qui leur offre un plus beau salaire.»
«On refuse d’acheter la paix sociale»
Alors que faire? Pour l’heure, le dialogue avec les jeunes semble rompu. Les socialistes, qui, en 2008, ont pris cette ville historiquement communiste, accusent leurs prédécesseurs d’avoir acheté la paix sociale. «Il y avait un problème dans le quartier Nord? On embauchait 15 personnes: des jeunes dans l’animation ou des mères de famille par exemple comme agents de service. Nous voulons rompre avec cela tout comme avec les critères d’attribution de logements sociaux bafoués. Car tôt ou tard, ça finit par revenir dans la figure. Mais les jeunes ne comprennent pas: lors d’une réunion, ils nous ont publiquement interpellés en nous disant: « Puisqu’il n’y a pas de boulot, laissez-nous faire nos affaires dans notre coin. » Ils ne s’en cachent même plus!»
La mairie n’estime pas de son devoir de pallier mécaniquement les difficultés économiques, sociales, et de discrimination qui peuvent toucher ces quartiers. «Nous, on embauche s’ils ont le niveau requis. Après, s’ils viennent du quartier, tant mieux! On les privilégiera à compétences égales. Mais c’est tout.»
L’ancienne maire communiste conteste: «Si faire de la prévention, créer des postes d’animateurs de centres sociaux et d’éducateurs de rue, c’est acheter la paix sociale, alors oui on l’a fait. Mais en réalité, ce sont les socialistes qui pendant la campagne électorale ont promis aux jeunes des cités de leur trouver des emplois. Aujourd’hui, ils ne le font pas et en payent le prix.»
Quelle que soit la réalité, le résultat est là : l’adjoint au logement a eu les pneus de sa voiture personnelle et de sa voiture de fonction crevés, une vitre cassée. Et des bruits lui reviennent aux oreilles: «Je sais que des jeunes disent aux agents de la ville: « Pernot il est mort! » Mais peu importe: on ne lâchera pas.»
(…)
Le chantier est énorme, et le risque politique aussi. Certes, l’extrême droite n’a pas fait un bon résultat aux dernières élections municipales. Mais c’est parce qu’elle n’a pas fait de résultat du tout. «Les leaders d’extrême droite sont comme tout le monde. Ils n’en peuvent plus de la ville et donc ils fuient. Heureusement aucun leader n’a émergé ensuite pour monter de liste en 2008», explique un élu. En 2001, le MNR (parti de Bruno Mégret) avait recueilli presque 30% des suffrages.
Michaël Hajdenberg – Article publié le 9 Mai 2009 – Source
« on y voit comment une mairie socialiste à Pierrefitte ne peut faire grand chose face à un tel contexte. On critique souvent notre maire M. Paillard, mais changer de maire ne change pas les problèmes endémiques. »
=> la commune de Pierrefitte est une ancienne ville communiste et n’a basculé socialiste qu’aux dernières élections. Cet article dresse un constat un an après leur prise de pouvoir…
les socialistes élus en 2008 ont fait beaucoup de promesses. il fallait virer les communistes c’était leur programme. aujourdhui ils n’ont plus rien à dire..
Contrairement à Pierrefitte, Saint-Denis est une ville dont le potentiel est énorme et qui a pas mal de recette…
« Et puis ce style d’article factuel (donc pessimiste) n’est pas forcément une bonne idée pour l’animation de ton blog. A toi d’en juger. »
Que veux-tu dire exactement ?
Ce n’est pas « mon » blog mais celui des dionysiens. D’ailleurs c’est la deuxième fois que nous publions ton témoignage…pourtant nous ne te connaissons pas.
suite à la lecture de cet article sur Pierrefitte, j’espère que nos chers élus vont prendre de la graine de ce qui s’est passé dans cette ville pour ne pas continuer la paupérisation galopante de saint-denis depuis quelques années…pour sauvegarder leurs intérêts et ne pas être virés comme les élus cocos de Pierrefitte :
– il faut de la MIXITE SOCIALE !!! c’est quand même pas bien compliqué !! toutes les villes font cela !!
– il faut profiter notamment des différents plans de rénovations des quartiers et d’immeubles pour que dans un même batiment, on mélange différents types de populations : il n’y a que cela pour re-civiliser les rues de saint-denis !!!
Et alors, on louera leur travail et ils seront maintenus dans leur poste !! car ce n’est pas en incitant quelques familles de classe moyenne à s’installer à saint-denis que cela va changer de manière importante les classes socio-professionnelles !!! y’a plus qu’à !!!
En tout cas, il faut VITE REAGIR en pré-emptant notamment les locaux vendus pour inciter différents commerces à s’installer !! car il faut arrêter les kébbabs et les téléboutique !!!
Sinon, nous pouvons tout de même saluer le travail de rénovation urbaine qui a été fait par la mairie notamment pour le PNQRAD…c’est bien, mais il faut continuer et en profiter, encore une fois, pour favoriser le mixité sociale…cela passe par une plus grande sécurité et il est vrai que la mairie ne peut pas tout, l’état est responsable mais la mairie a sa résponsabilité notamment dans l’éclairage du quartier, la question du nettoyage, l’implantation des commerces…ect !!
Que TOUT LE MONDE se retrousse les manches !!!
Sur le style d’article :
Eh bien, à force de publier des infos aussi déprimantes, on va finir par décourager même les meilleures volontés.
On est nombreux ici à nous lamenter. Et face à notre fameux maire élu, il semble que nous ne puissions pas faire grand chose jusqu’à la prochaine élection de 2014 … si tant est que l’électorat de cette ville se réveille enfin, car à chaque scrutin on a des plébiscites dignes d’une « démocratie » africaine pour toujours les mêmes communistes.
Pour garder la main sur cette mairie, ce clan a décidé de faire fuir tout électorat concurrent. Et ça marche. ça a été si efficace qu’on se retrouve dans une ville nivelée par le bas: homogène dans le paupérisé. Des électeurs captifs …
Le tableau est plutôt sombre, je trouve, et nos moyens d’action sans effets.
Pas plus tard que ce matin, en vélo j’ai découvert des campements sauvages que je ne connaissais pas encore, près des quais de Seine vers l’A86 (mais ils sont visibles sur l’historique de Google Earth dès 2007). Sans parler de ceux de la Porte de Paris, arrivés il y a moins d’un an. ça déborde, et on ne fait rien …
Qui je suis : Je vis à St Denis depuis 13 ans. Citoyen lambda, et bien content d’avoir trouvé plusieurs sites/blogs actifs sur notre ville, dont celui-ci, de loin le plus construit.
Donc quand j’ai des infos qui me semblent utiles, je les partage. Et parfois je réagis aux discussions.
Bravo en tout cas pour votre engagement à tous, continuez !
Merci pour cet article, vraiment intéressant, qui permet aussi de relativiser les constats souvent très (trop ?) négatifs postés sur Saint-Denis.
Chris,
Tu m’as l’air bien pessimiste.
Les constats sont souvent nombreux et le nombre de difficulté est énorme et parfois désespérant mais nous ne résignons pas à cet état de faits et nous ne faisons pas que « nous lamenter ».
On est toujours à la recherche de solutions pour faire bouger tout ça. Pour que cela marche il faut aimer St Denis, il faut y croire et il faut se battre…mais je comprends que certains anciens soient las et fatigués.
C’est vrai que « Le tableau est plutôt sombre » mais pas d’accord sur « nos moyens d’action sans effets »…
Viens nous voir le dimanche prochain. On a besoin de soutien 🙂
Noelle23, je pense que les politiques ne peuvent plus rien pour la mixité sociale quand le parc HLM est aussi massif, et que la ville a une réputation aussi mauvaise. Les infrastructures ne changeront pas le manque d’éducation.
Mais avant tout, les politiques ne peuvent rien contre les choix de société: il y a un choix collectif délibéré d’évitement des populations pauvres. Plus personne ne veut de mixité, il n’y a qu’à voir les stratégies de contournement des secteurs scolaires. C’est notre société d’aujourd’hui.
On pouvait espérer une évolution avec la flambée immobilère, mais c’est raté depuis la crise: notre ville s’est dépréciée de 20 à 30% en une seule année, là où Paris stagne à des sommets.
A la suite de la désindustrialisation des années 75-80 de la plaine, il y eut un départ progressif et massif de toute une population dite « moyenne » ouvriers employés cadres etc…
l’abandon des entreprises du 1% patronnale aux bailleurs et CAF, les politiques de logement plus sévères dans l’attribution ( sans doute, c’est mon point de vue, en réaction à la montée du FN ), d’accueillir les plus pauvres, il n’a pas été anticipé les problèmes que nous connaissons aujourd’hui.
Qui aurait été dans la capacité de le prévoir ?
De plus vient de se rajouter la fameuse loi « BOUTIN » qui est largement extrêmement contraignante.
Exemple:
Dans mon immeuble, un appartement a littéralement explosé entrainant la destruction de deux autres. Une locataire sinistrée n’a pu être relogée par la ville car elle dépassait d’environ de 50 euros le plafond requis et, pourtant ses revenus n’étaient franchement pas mirobolants. Notre Maire et Mr Peu se sont emparés du problème et ont fait appel à la Préfecture pour un relogement des ses quotas sur la ville. Cette situation a bien durée un mois. J’en ai été malade pour elle.
Tout n’est pas si simple en vérité, ill n’y a que dans le privé et l’accession à la propriété, que l’on peut espérer retrouver une mixité sociale. Désolée d’être une fois de plus pessimiste.
A LIRE SUR UN SITE IMMOBILIER :
Idéalement située à une dizaine de kilomètres de la capitale et porte d’entrée de la Seine Saint Denis, Pierrefitte-sur-Seine est une ville jeune et pleine d’avenir. Au sein d’un quartier pavillonnaire et proche du centre-ville, de ses commerces et des infrastructures scolaires et sportives, cette résidence vous propose un large choix parmi 48 appartements neufs, du studio au 4 pièces, ainsi que 2 maisons de villes de 4 et 5 pièces. Pour votre bien-être, nous avons choisi des prestations soignées telles que box fermés en sous sol, balcons ou jardins privatifs pour la plupart des appartements. Livraison: 1e trimestre 2012.
Appartements Quantité Prix Surface
Studio 1 152.000 € 31,1 m²
2 pièces 1 159.000 € 39,2 m²
3 pièces 2 de 190.000 à 198.000 € de 52,9 à 54,8 m²
4 pièces 1 240.000 € 71,1 m²
Soit les promoteurs immobiliers sont des menteurs, soit il y en a qui ont à intérêt à déqualifier nos villes…
RAPPEL :
– zac briais pasteur, projet engagé par l’ancienne municipalité.
– PROJET tramway, requalification de la RN1 et tangentionnelle nord qui sont en train d’aboutir lancés par l’ancienne municipalité, idem pour les archives nationales en construction à la limite de st denis.
Le maire actuel va engranger pour lui-même les projets d’avant 2008. Il est vrai que malgré ses critiques à l’égard de l’ancienne maire, il a toujours été élu par le passé sur DES LISTES COMMUNE PC PS. Il était 3e adjoint les 7 derniers années.
Je ne suis pas sûr que ces promoteurs trouveront preneurs à ce prix.
Il faut franchement être très très motivé pour venir s’installer à Pierrefitte en déboursant presque 4000 euros au m².
A propos des logements à vendre: Stéphane Gatignon, le maire de Sevran, disait ce soir dans « Mots Croisés « qu’à travers les « SCI », un nombre important d’ appartements en vente de sa commune ont été achetés par les réseaux de drogue, par l’intermédiaire de prête-noms. Il a parlé d' »état de guerre » et pourtant ce n’est pas le genre à mettre de l’huile sur le feu.
J’ai vu aussi « Mots Croises » j’ai trouvé Stéphane Gatignon bien courageux, la parole enfin libérée, dire, malgré sa grande volonté de bien faire pour sa ville, d’être noyé par un tsunami.
Chapeau Mr Gatignon.
Bonjour
Tout d abord félicitation et merci pour ce blog !
Je suis né à Saint Denis il y a 34 ans et j’aime ma ville. Etant locataire je souhaite aujourd’hui acheter à Saint Denis. La réaction de mes amis : mais t’es fou !
C est vrai qu il y a tellement de problèmes incroyables a régler ici, faut pas se voiler la face !
Mais honnêtement rien ne pourra changer sans une volonté au niveau national .
Je connais très bien Saint Denis et toutes les villes qui sont autour même très bien et les problèmes sont les mêmes !
Je m’explique : la plupart de nos problèmes (drogue, consommation d’alcool sur la voie publique, stationnements sauvages ou épaves, commerces vendant de l’alcool jusqu’à pas d’heure dans la nuit, vendeurs à la sauvette, dégradations de l espace public, camps de roms non évacués, et d autres problèmes sont liés indirectement à ceux que je viens de citer comme la propreté : tout ça aucun maire ne pourra le changer ! Pourquoi ?
Car les maires ont beaucoup de pouvoir mais ils ne font pas la pluie et le beau temps non plus (la plupart de ces problèmes est du ressort de la police nationale). Sans prendre partie pour aucun partie politique ne croyez-vous pas qu’on est laissé à l’abandon par les services de l’état ? Notamment au niveau des moyens policiers qui s’ils étaient plus conséquents pourraient permettre de punir la moindre incivilité ! Sans pour autant être avec des cowboys !
Les moyens ne le permettant pas on peut presque tout y faire sans se cacher !
Alors peut-être est ce une volonté au niveau national de nous laisser nous » entretuer « et aussi de faire croire que tout ça est de la faute du maire. Pourtant à ma connaissance il en reclame des moyens et des actions au préfet et il le fait savoir !
Alors a qui la faute ?
Sirando,
Votre raisonnement n’est pas tout à fait faux : certaines choses relèvent de l’Etat, et notamment la police nationale.
Mais pour le reste (les commerces, la propreté, les stationnements, la consommation d’alcool sur la voie publique, les squats, etc …), le maire a des pouvoirs d’actions et de coercition.
Ne croyez pas que le maire d’une commune a les mains totalement liées ….
ça c’est bien dit, Stéphanie !!
Le problème c’est que la France vit au dessus de ses moyens comme des milliers de foyers Francais.
C’est aussi que la France reste un eldorado pour une grande partie de l’Afrique francophone et pour les patrons voyous car main d’Å“uvre pas chère.
Ces deux problème entrainent une paupérisation de certains quartiers et un changement culturel.
Il faut voir que les communautés se regroupent et espèrent vivre comme dans leur pays d’origine.
Perso je vois pas à qui la faute, car si on prend un exemple simple : beaucoup de français à l’étranger se regroupent également ( quartier, école,..) mais par contre se retrouvent dans des pays aux cultures très proches donc on ne voit rien.
En fait, il faudrait revoir tout le système français : Fiscalité, Legislation du travail, aides sociales, etc