La détresse des habitants instrumentalisée par la municipalité

Depuis le mois de novembre, le JSD, relayant la propagande de la municipalité, multiplie les articles concernant les habitants de l’immeuble de la rue du Corbillon, où se trouvait l’appartement qui servait de cache aux terroristes. On en compte près d’une dizaine à ce jour…
La communication municipale est toujours la même : mettre en cause d’abord la police (qui n’aurait pas fait preuve de retenue…), la préfecture qui n’aurait rien fait pour assurer un relogement d’urgence des habitants (ce qui est totalement faux : voir http://www.liberation.fr/debats/2015/11/30/a-saint-denis-la-prise-en-charge-s-organise_1417273, et enfin, bien sûr, l’Etat qui ne voudrait pas accorder immédiatement des autorisations de séjour à tous les migrants illégaux et des appartements sociaux aux squatteurs comme aux locataires de propriétaires privés.
Mais ces positions reprises dans les articles du JSD et des communiqués de « collectifs » suscités par la municipalité ne servent qu’à instrumentaliser la détresse des personnes traumatisées dans un seul but : faire oublier la responsabilité de la mairie qui dans cet immeuble, comme dans bien d’autres à Saint-Denis, a laissé pourrir la situation (squats, dégradations, insécurité, trafics divers, présence de drogués et de dealers). Une fois de plus, l’Etat est présenté comme le responsable de tous les malheurs de Saint-Denis et la municipalité ne serait responsable de rien.
Un témoignage, dans un des rares articles documentés à ce sujet, rappelle la réalité des faits et des responsabilités :
“Si le maire avait pris en charge la sécurité de ses administrés, il n’y aurait pas eu de tueur dans l’immeuble.”
Comme d’habitude, cette municipalité se sert de sa population pour sa propagande nationale et pour se dédouaner de toute responsabilité. Alors que le meurtre de Jawad B. s’était passé dans cette même rue en bas de ce même immeuble et biensûr le maire n’a jamais rien fait pour sécuriser cette rue où il existe 2 écoles. On voit bien que cette insécurité est voulu et entretenu.
Ah… Si seulement les services salubrité, propreté, voierie, sécurité, commerces, urbanisme, espaces verts, etc. fonctionnaient aussi bien que les services communication, culture et solidarité… On aurait un cadre de vie véritablement différent…
Le 12 Janvier 2016 au journal de Canal plus de 12h50 j’ai entendu le reportage de Raphaël Tresanini au cours duquel le maire adjoint Stéphane Peu expliquait qu’il y avait de la part du gouvernement une absence de considération pour ces victimes du terrorisme, alors que cela aurait été différent pour un autre territoire que celui de la Seine Saint-Denis !! j’ai trouvé le reportage dirigé et bâclé et cela m’a même étonnée de la part de Canal plus!
C’est toujours la même chanson et les mêmes propos très stéréotypés et victimaires de la part de la mairie.
Il a été dit également que les deux frères propriétaires du dit appartement ont
attaqué la marie. Est-ce qu’on en sait plus ?
On ne sait plus s’il faut en rire ou en pleurer, mais voici ce que déclarait le maire Didier Paillard en réponse à une question du “Figaro” le 18 novembre :
Avez-vous été surpris par la présence de terroristes dans votre ville ?
J’ai été très surpris. (…) jamais je n’aurais imaginé qu’en centre ville il y aurait pu avoir un repaire de terroristes. Rien ne nous a mis la puce à l’oreille. Je ne pensais pas que des terroristes pouvaient être retranchés dans un appartement dans ma ville. A Saint-Denis, 130 nationalités différentes coexistent pacifiquement.”
Comprenne qui pourra la fin de cette déclaration mais cela fait partie des “mantras” municipaux à répéter en boucle pour se rassurer…
Tout cela en psychologie porte un nom le déni.Avec ca j ai tout dit et il n ya plus rien à espérer.
Bonjour et bonne année ! j’ai moi aussi entendu le maire le 18 novembre matin en direct et je n’en ai ni ri ni pleuré mais ça m’afflige : car avant dans le même interview (ou dans un précédent), il a parlé de la vétusté des immeubles du centre-ville, des marchands de sommeil et des squatts comme un état de fait, comme si “c’est comme ça, on peut pas faire autrement”, comme si on pouvait rien faire….comme une fatalité.
Déni + fatalisme = cocktail d’inertie