Paroles de femmes
Des initiatives intéressantes en ce début du mois de mars :
Les vendredi 6 mars à 17h et lundi 9 mars 14h
Projection débat autour du film égyptien « Les femmes du bus 678 » de Mohamed Diab.
Faysa, Seba et Nelly, trois femmes égyptiennes d’aujourd’hui, issues de milieux sociaux différents, régulièrement victimes de harcèlement sexuel s’associent pour combattre ce qui, si l’on en croit les statistiques, constitue un fléau national. Face à leur détermination, un inspecteur anticonformiste mène l’enquête.
Débat animé par Marion Tillous, professeure chercheuse à l’Université à Paris VIII.
Lieu : Maison de quartier Plaine le 6 mars; Maison de quartier Romain Rolland le 9 mars
Le samedi 7 mars de 14h à 18h :
Parvis de la Basiliqueavec les associations :
AIDES : atelier bien-être des femmes au quotidien « corps de femmes, coeur de femmes, se bichonner c’est aussi se soigner ».
Amitié au féminin : valorisation de la culture soninké.
Artis multimédia : valorisation du permis de conduire au féminin avec véhicule simulateur.
Arts métis et son ASL : quelles que soient nos nationalités nous sommes citoyennes du monde. Du texte, des mots pour souligner l’importance du rôle des femmes dans notre société. Animation micro trottoir.
Le Collectif Sac à Main : espace de paroles avec recueil de témoignages et théâtre photographique : les femmes sont invitées à venir se faire photographier avec leur sac à main.
Franciade : atelier sérigraphie.
Femmes solidaires : information sur les préjugés à l’oeuvre dans notre société.
Ikambere, « La maison accueillante» : prise en charge globale des femmes atteintes du VIH.
Observatoire Dionysien de la Laïcité : venez jouer pour tester vos connaissances sur les droits des femmes et la laïcité.
Union locale CGT : les femmes et le travail.
Et la semaine suivante, un débat sur l’égalité et la laïcité est organisé le samedi 14 mars par l’Observatoire dionysien de la laïcité à 15h à la mairie.
Pour les amateurs d’Histoire, visite des reines à la Basilique Saint-Denis le samedi 7 mars (11h30,14h,15h30) et dimanche 8 mars (14h,15h30,16h).
C’est l’occasion de connaître l’histoire des reines et princesses inhumées dans la Basilique, avec notamment Arégonde, Frédégonde, Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Claude de France, Catherine de Médicis, Marie de Médicis, Anne d’Autriche et Marie-Antoinette.
« Les femmes du bus 678 » est un film que je recommande vivement.
“Attouchements, humiliations, violences. Au Caire, dans les bus, le harcèlement sexuel est un cauchemar ordinaire. Jeunes et moins jeunes, voilées ou sexy, peu importe : toutes les femmes sont des proies, des corps publics. Pour son premier long métrage, le réalisateur égyptien Mohamed Diab n’évoque pas la révolution, mais en soutient une autre, encore à accomplir, celle de ses compatriotes féminines.
Inspiré de faits réels, le film croise les destins de Fayza, la mère de famille traditionaliste, de Seba, l’intellectuelle révoltée, et de Nelly, la jeune fille moderne. Récits parallèles et captivants de ce qu’elles subissent. Fayza se fait tripoter dans le bus sur le chemin du travail ; Nelly, malmener et renverser dans la rue par un automobiliste libidineux. Quant à Seba, elle échappe de peu à un viol collectif, après un match de foot. Ces scènes sont filmées à l’arrache, comme des flashs traumatiques, nauséeux. Un regard torve, un corps qui se colle ou bien des cris dans la cohue… C’est intense, mais sans la moindre complaisance. D’ailleurs, le cinéaste ne s’attarde pas : ce qu’il lui importe de montrer, ce sont les conséquences, la manière dont les événements détruisent le quotidien de chacune. Et puis la rage, qui monte comme une fièvre incontrôlable. Quelle réponse apporter à l’oppression ? Fayza, la plus humble, la moins « éduquée », choisit la violence, presque une forme de terrorisme. Les autres la soutiennent et la protègent, un temps, mais cherchent des réponses plus militantes, des voies plus structurées. De leur difficile cheminement naît ce film alarmant, lucide, mais résolument ouvert à l’espoir. — Cécile Mury”
Le regard porté sur la femme est quand même pas des plus flatteur dans les quartiers un peu sensibles à très sensibles en Ile-de-France. Il faut prouver/asseoir sa légitimité en tant que femme respectable quand on y habite pour être “tranquille” ou être accompagnée par un homme ou un enfant. Belles initiatives des associations de St-Denis!