Un habitant de St Denis souhaite partager sa mésaventure
Bonjour,
nous aimerions faire part de notre mésaventure (heureusement que pour l’instant, tout va bien) car nous sommes profondément choqués et impuissants de ce qu’il nous est arrivé. Merci de ne pas diffuser notre adresse mail.
Nous avons été témoins de quelque chose et avons alerté la police. Celle-ci a pu attraper le coupable. La police nous a demandé nos coordonnées en nous expliquant qu’on ne risquait rien, que c’était juste pour les papiers. Nous étions très réticents mais l’avons fait. Surprise, ils nous ont aussi convoqué au commissariat, nous ne voulions pourtant pas être impliqués puisque simples témoins qui étaient là par hasard (ce n’était pas quelque chose de “grave”).
Quelques semaines plus tard, on rencontre quelqu’un qui nous dit “ah c’est vous les gens qui ont appelé la police, merci à vous. Attention quand même, le mec habite juste à coté”. C’était un membre de la famille de la “victime” qui nous a dit que lors du jugement, LE JUGE AVAIT DONNE NOS NOMS ET ADRESSE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Nous sommes vraiment choqués, et tellement enragés !!! La police nous a menti, nous a forcé, puis on donne nos coordonnées!!!!!!! C’est scandaleux !!!! Qui est ce juge ????!!!!!!
Nous avons recontacté la police mais, évidemment, cela n’aboutit à rien…
Pour une fois qu’on fait un geste citoyen !!!
Non, ce ” geste citoyen ” vous honore, vous n’avez pas à le regretter. Rien ne dit que vous serez en butte à des représailles. Baisser les yeux ou regarder ailleurs n’aurait certainement pas été très courageux et cela aurait été, encore une fois, donner une prime à la violence ( je suppose qu’il s’agit de cela). Quant au rôle de la police ou du juge êtes-vous sur qu’ils vous aient ” mouillé ” ?
Ce genre de situation est arrivé à un amis il y a ~18 ans dans une ville plutôt calme de Seine et Marne. Mineur il est témoin d’une agression, on lui demande de venir au commissariat. Quelques instants après son arrivée, le responsable de l’agression arrive dans la même salle que lui. Sa mère qui l’avait accompagné, l’a attrapé et est sortie sans rien dire du commissariat. La police n’a certes pas beaucoup de moyen mais pas beaucoup de jugeote non plus. On ne met pas le témoin et l’agresseur dans la même pièce. Je ne suis donc pas étonné que l’adresse des témoins finissent dans les mains des agresseurs.
Oui, il m’est arrivé à peu près la même chose, j’étais surpris, mais en fait c’est obligé, la justice ne peut être que publique. Ça ne devrait pas être une surprise, mais on manque de “vulgarisation” sur les méthodes de la police et de la justice, elles s’éloignent de plus en plus.
Si la justice ne peut être que publique, alors il ne faut pas promettre la confidentialité aux courageux témoins.
Dans notre département de Seine-Saint-Denis tout est organisé pour réduire les citoyennes et citoyens au silence. Pour que celles-ci et ceux-ci ne témoignent pas à la Police Nationale de ce qu’ils (qu’elles) voient et entendent.
Par exemple dans la prison de Villepinte les caïds de la drogue possèdent tous un téléphone portable et continuent d’organiser le trafic de stupéfiants dans les quartiers de Seine-Saint-Denis depuis leur cellule.
L’État pourrait facilement brouiller les ondes gsm dans et autour de la prison de Villepinte.
L’État laisse les communications gsm dans cette maison d’arrêt pour nous faire vivre dans la peur.
Les choses sont loin d’être parfaites mais je suis d’accord avec Sam, ne succombons pas aux théories complotistes. Ca ne fait que disséminer encore plus de peur…